Éthologue :
Maintenant que tu le dis
maintenant je le vois comme tu me dis.
je vois ce que tu veux dire.
Ce que je voyais au regard ancien est toujours là
mais j'y pose un regard nouveau
le rêve devient vision
la scintillence du morpharmonieux apparaît.
Bien sur je reconnais un reptile
comme il se voit d'évidence
mais éthologue morphique
comme l'aveugle hallucinant une vision
je cherche le morphe
le reptile et son milieu à l'univers d'Uexkull.
Je cherche les actualescences se faisant
des actualescences sans cesse renouvelées
je cherche ce qui fait territoire instant après instant
je cherche le morpharmonieux tout entier
un ombilic des limbes.
Je cherche la réalité
Regarde mon dessin.

N'y voit aucune dimension, ni grand, ni petit
aucun ordonnancement euclidien
il n'y aucun Euclide pour l'établir
juste un dessin glané au touffu des apparitions
un morphe apparu à mon champ des possibles
une idée en l'air portée par Morphée.
Bien sur il y a la substance
mais je ne vois que le morpharmonieux
cet halluciné est la réalité apparue.
Je scrute la gluance axiale
cette peau, ces pattes de reptiles
cette tête, cette queue de reptile.
Le halo de cohérence est un territoire.
Le territoire m’apparaît comme territoire de la gluance reptile.
Entre gluance et territoire, une indépendance
la gluance reptilienne m’apparaît distincte de son territoire
le territoire est arpenté par la gluance.
Les limbes du morphe sont l'ailleurs du reptile.
La gluance reptile tisse comme un réseau de fils invisibles
préparant tous les actes possibles à cet instant dans ce territoire.
Des événement m’apparaissant dans le territoire
un chaud ou un froid, telle odeur, telle proie
ne font pas immédiatement actualescence.
ils pourront être intégré à une future actualescence
ils sont événement extérieur et pris en compte par la gluance.
Ainsi je vois
une gluance sélectionnant des actes
une gluance avec un passé et un futur
une gluance arpentant son territoire
Une gluance situé dans son territoire.
Je scrute un territoire
je distingue son précurseur reptilien.
A la trame des instants
je vois les actualescences de la gluance reptile
des actes se faisant dans un territoire.
Je vois les actes complexes d'un reptile
Je devine les actes minorés du reptile.
Je détaille le comportement de la gluance
ce que je vois à mon regard d'éthologue morphique.
De la gluance reptile, éthologue morphique
toujours je nomme de verbe les actes m'apparaissant
Je vois les actes complexes du lézard
je vois ses actes situés dans le territoire
je vois un lézard qui prépare, remémore, anticipe, prévoit
je vois une préparation tonique au saut mais sans saut
je vois un frémissement de fuite a cet ombre qui passe
je vois des pattes qui ébauchent l'acte de s'agripper
je vois une micro ouverture de mâchoire anticipant la saisit
je devine des actes sous-jacents
je suppose des actes invisibles
je cherche des actes minorés
je cherche des actes imaginaires
je cherche les instant qui sous-tendent les actes.
Éthologue morphique j'observe
la gluance reptile prête à tous les possibles
déjà prête à fuir ou a se cacher ou a chasser
selon ce qui apparaîtra dans le territoire.
Chaque instant de la gluance m’apparaît
comme naissant de la foison des possibles
comme adapté aux circonstances infiniment changeantes
comme adapté au besoin du reptile
la vie du lézard n'est plus une irrémédiable succession d'actes
mais sélection du meilleur acte au répertoire des possibles.
Le lézard est adapté à la situation, le lézard est situé.
Éthologue morphique j'observe
les actes d'une gluance reptile se faisant dans son territoire
aller se cacher dans telle anfractuosité
aller boire à cette racine de la rivière
à la nuit tombées attendre les proies sur cette paroi
se poser sur ce rocher au soleil de midi
se glisser sous ces feuilles au matin.
Puis parfois des circonstances nouvelles font un reptile prudent
explorant la nouvelle circonstance pour en faire territoire.
La gluance reptile vit dans son territoire
la gluance reptile fabrique son territoire.
Éthologue morphique j'observe
que la gluance reptile localise bruit, cri, odeur ou autre.
Tout événement de l'étendue du batracien
potentialise des trajets
la gluance localise et s'oriente.
Éthologue morphique j'observe
la gluance reptile sur le chemin qui mène à la rivière
un trajet qui se recommence à chaque soif.
Éthologue morphique j'observe
la gluance reptile qui arpente son territoire
suivant des trajets de chasse
des trajets qui se recommence à chaque faim.
Éthologue morphique j'observe
qu'à la saison des reproductions
la gluance s'affranchit des limites de territoire habituel
fait ce qu'il faut de parade pour s'approcher d'un partenaire
aboutissant à l'accouplement d'un mâle et d'une femelle.
Éthologue morphique j'observe
les circonstances qui mènent au repos
ce rocher ou ce mur
au soleil ou cette ombre
au bord de l'eau
en haut d'une branche.
Éthologue morphique j'observe
la peur bondissante et cette anfractuosité cachette
la peur bondissante et ce coin de rocher cachette
la peur bondissante et le dessous d'un tronc cachette.
J'observe la vivacité de la gluance connaissant des cachettes.
Regardant la gluance dans un territoire
mais oubliant le morphe dans son entier
pour l'éthologiste au monde d'Aristote
le lézard apparaît vigilant, il fait attention
le lézard va boire
le lézard a peur et se cache
le lézard a faim et part en chasse
le lézard est fatigué et se repose
comme si toujours une intention précédait les actes
comme si les actes étaient assouvissement d'un désir ou d'un besoin
comme si les actes répondaient à une motivation
comme si le lézard connaissait des possibles
comme si le lézard était sujet des ses actes.
Regardant le territoire morpharmonieux
tout cela est invention
et voir ce qui n'est pas.
Le territoire n'est pas un extérieur
qui serait utile à la survie d'un reptile.
Un morpharmonieux est sans raison et sans cause.
Le morphe reptile
d'actualescences harmonieuses et de réminiscences
manifeste qu'être un territoire est avantageux.
La descendance d'un reptile est bien nourrie.
La descendance d'un reptile est nombreuse.