Écho-clair-émue :
D'évidence perdue, je ne sais plus
je suis la première fois.
Des mots viennent, des mots m'échappent
je suis la première fois.
Des mots qui nomment les instants
je suis la première fois.
Sensible et dépouillée :
Je vois ta danse.
Je suis l'autre en miroir.
Plongeant à mon sentiment
au plus simple de mes mots
je dis ta danse.
Écho-clair-émue :
J'arrive sur scène
l'espace est immense, infini
ma respiration est vaste comme cette plaine.
je m'avance dans cet espace imaginaire.
Je m'approche, je m'éloigne
je retrouve le chemin
je marque ma place et y revient
je suis comme à la dérive
je contourne ce qui se contourne
je m'élance vers des lointains
je vais au bord de l’extrême.
Soudain des murs se dressent autour de moi
je respire comme enserrer dans ces murs
je suis là dans cet espace rétrécis
opprimé par des parois trop proches.
Puissamment je m'élance
le mur se dissous en brouillard
je traverse l'opaque.
Sensible et dépouillée :
Et tous ce que tu danse je le vois aussi
je te vois comme touchant l'immensité
je te vois comme prisonnière
je te vois traversant l'impossible.
Écho-clair-émue :
Je danse, je sens, j'imagine, l'espace existe.
J'imagine l'espace.
L'espace se danse.
Sensible et dépouillée :
Ce que tu imagines est l'espace que je vois.
Ta danse donne existence à un espace.
Je devine l'espace dans lequel tu danses.
Je te vois dansant dans cet espace.