Souffleur :
Énigmatique, à la chute
J'insuffle des circonstances
où se perdent les évidences.
Tu bascules !
Vivre des actes ?
A ta chute j'insuffle des actes.
A l'atelier de l'ondulé, du souffle et des actes simples et concrets
d'abord tu reviens à l'oubli de toi-même
à la permanence mouvante d'Eurydice
un continuum de mouvements.
Dans ce continuum tu joues des débuts et des fins.
Un mouvement incessant devient
une succession incessante de geste.
Chaque geste a, son début, son déroulement et sa fin
et la fin est déjà un autre début.
Chaque geste du début à sa fin
est un instant parfois long, parfois bref.
Chaque geste est un acte que tu sens vivre
il se nomme par son verbe.
Des actes apparus tu ne répètes
que ceux qui sont simples
que ceux qui sont concrets
marcher, assoir, allonger, dresser, tourner, courir...
Succession incessante d'actes simples et concrets
insouciance, pas de but, pas de raison, pas d'imaginaire, pas d'émotion.
Succession ininterrompue d'actes simples et concrets
ne laissant aucun temps suspendu entre les actes.
Descendue à Eurydice autant qu'il te puisse
ne vivre que ces verbes
des actes simples et concrets.
A ton souffle je te laisse.
Une danse improvisée commence.