Funambule de Logos :
Au croisement de l'acte que je vis et du poisson que je vois
d'une double subjectivité en miroir
d'un mot qui nomme et le vu et le vécu
viennent des phrases qui se tiennent au fil d'une pensée.
Au regard d'éthologue, observant le poisson
je vois des actes simples et concrets
rien d'autre que des actes simples et concrets.
Un acte ne se décrit pas, il se constate et se nomme.
L'acte n'est pas constitué, n'est pas décomposable.
L'acte ne vient pas de mécanisme ou de processus.
L'acte est atome d'animal, élément insécable.
Au regard d'éthologue, observant le poisson
l'acte simple et concret est immédiateté absolue
tout l'environnement participe de l'acte
le poisson n'est pas distinct de son milieu
l'acte simple et concret est une étendue.
Au regard d'éthologue, observant le poisson
je vois un répertoire d'actes.
Chaque acte est un instant.
Chaque instant est actualisation d'un acte du répertoire.
Au vécu de la danse
chaque acte est une métamorphose
un changement de morphologie
avec un début et une fin
cette fin est déjà début d'un autre acte.
Qu'un bruit soudain se fasse et c'est le sursaut
il n'y a rien qui ne me serait extérieur
pas de décision, pas d'autonomie, pas de choix.
Je suis vaste comme une étendue.
Au vécu de la danse
des actes simples et concrets se font d'eux même
en une permanente succession d'actes.
Chaque acte est un instant.
Chaque acte trouve à se nommer comme verbe.
Chaque instant est un verbe que je pose sur le fil de logos.
Vécu de la danse et regard d'éthologue
se sentir agir comme poisson est humain joueur
parmi les actes me constituant
il y a les actes simples et concrets.
Pour le poisson il n'y a rien d'autre.
Au croisement de l'acte que je vis et d'un poisson que je vois
je retrouve mon histoire
ce poisson est de ma lignée
je suis enfant de poisson.
Vécu de la danse et regard d'éthologue
au poisson ou au batracien personne n'est revenu d'absence.
Sur le fil de logos, encore j'avance.