Égarée :
Mais à l'artefact rien ne vient
qui soit comme humain.
Malgré l'immense certitude
tes mots ne me parlent pas
tes mots ne font pas le revenir d'absence.
Je suis effarée.
Cet artefact n'est qu'affabulation parmi les affabulations
une apparence trompeuse
un hologramme sans personne pour y être
un robot cinématographique
une fable technologique et futuriste
une tromperie froide
dont l'histoire vient d'un principe
qui n'est pas le principe dont je suis.
Je suis effrayé.
De stupide stupeur
ta certitude n'est qu'un conte
qui m’engloutit en stupéfaction.
Aux choses subtiles du vécu ces mots sont vides.
Ils ne construisent pas quelqu'un apparaissant les yeux ouverts.
Je suis égarée.
J'ai éclairé le labyrinthe de savoirs innombrables et touffus
J'ai compris les principes de la cybernétique.
De par ces principes, de par ce savoir rien ne vient.
Et toujours revient la question
« Pourquoi quelqu'un plutôt que rien ? »
Et toujours revient la question
me laissant seule au labyrinthe
Et toujours seul je marche.
Toujours cherchant
je creuse aux profondeurs anciennes.