Écho Émues

L'Incertain-Cohérent

Sincère :
Je cherche les gestes qui font présence
leurs mots qui veulent dire.

J'ai roulé mes bras sur le sol. bras roulés. Je laisse trace et voici mon vécu.

Je dis la patience.

Lucide :
J'écoute tes mots !

Craignant les mots
qui seraient savoir plutôt que senti
danseur exigeant
je me refuse à l'évidence de ce qui est déjà là.

Sincère :
J'ai roulé mes bras sur le sol. bras roulés. Je laisse trace et voici mon vécu.

Attendre le souffle qui vient porter le geste.
Attendre que l'inspiration telle une vague vienne rouler les bras en ouverture.
Attendre un ressac qui ramène les bras à la position initiale.
Ne pas faire le geste mais plutôt se laisser faire par le geste.
Vivre le sentiment de bras qui s'ouvrent comme d'eux-même.
Je ne fais pas le geste pourtant personne d'autre que soi-même ne le fait.
Ainsi je suis corps et esprit unifiés.
Sagesse.

Lucide :
Tu dis l'unité du corps et de l'esprit.
Tu dis ton sentiment d'intériorité.
Tu dis ton sentiment d'incarnation.
Tu dis la sagesse de l'écoute.
Tu dis l'intelligence corporelle.

Sincère :
Oui c'est effectivement cela que je sens.
Je nomme ce qui se sent en mots simples
des mots tellement évidents, tellement élémentaires
nul besoin d'explication, il suffit d'énumérer.
Je nomme ce que je sens en dehors de toutes pensées.
Cela vient de soi-même, juste dire la patience.
J’accueille mon sentiment le plus profond, pas d'ambiguïté.
Je te dis la magie du souffle.

Lucide :
Corporel, spirituel, sagesse
quiétude, compassion, patience
le supérieur, l'inférieur, l'ancestral
ces mots sont de ton école
des mots appris avant d'être vécus.
Tu dis l'unité somatique des pratiques spirituelles
une mystique faisant rumeur de mots.

Sincère :
Mais ces mots, aux choses subtiles du vécu, sont mes mots
et j'aimerais qu'ils te disent comme je sens
et j'aimerais que tu sentes comme je dis
et j'aimerais que mes mots tracent en toi ma présence
et que tu te souviennes de moi
et que tu viennes à toi.

Lucide :
Tu dis les mots de ton savoir
un savoir déjà la avant le geste.
Cela n'est pas sentir.
Tu n'as rien senti du geste.
Tu t'es confondu aux savoirs.

Plus lentement, prends le temps de vivre l'exercice.