Consentement et catastrophe
la clameur :
De changer leur destin
impuissant
ils abandonnent.
Ivres d'éternité :
Aujourd'hui bien que saisi de tonus en désordre et autres dislocations
qu'importe !
Mon regard ainsi saisi de ce désordre
égaré ?
qu'importe !
aujourd'hui toujours désirant mon premier jour
affolé ?
Qu'importe !
Comme grimper sur l'amoncellement des mots et se jeter en innocence.
désespéré ?
Qu'importe !
Ne plus rien y voir comme Orphée espérant Eurydice
Bien sur !
Comme tous ceux qui cheminent au labyrinthe
je me doute bien qu'un piège est là, dans mon cheminement même
qui me laisse à l'errance éternelle.
Exténué ?
Je m'arrête.
Qu'importe !
J'ai eu les yeux ouverts
je ne sais plus
comme un cri devenu silence
je ne sais plus
j'ai parcouru les livres
je ne sais plus
j'ai laissé des traces
je ne sais plus
j'ai touché des vies
je ne sais plus.
Est-ce toi ? Est-ce moi ?
Qu'importe !
J'ai ouvert mes yeux à tant de miroir
aux questions j'ai plongé mon regard
et malgré tout au miroir de moi-même
j'ai perdu la question.
Pourquoi quelqu'un plutôt que rien ?
J'ai perdu la question.
J'ai connu cet éclair
je ne sais plus.
Est ce toi ? Est ce moi ?
Je ne sais plus.
Laisse moi au draps d'errance et de pierre.
Enlace moi comme l'oubli.
Je ne veux plus d'aucune illusion.
Ne pas comprendre ?
Qu'importe !