Funambule de Logos :
Au croisement des actes que je vis et du lézard que je vois
d'une double subjectivité en miroir
d'un mot qui nomme et le vu et le vécu
viennent des phrases qui se tiennent au fil d'une pensée.
Au regard d'éthologue, observant le lézard
des ébauches d'actes simples et concrets
se superposent, s'entremêlent, se chevauchent
en une complexe harmonie d'actes minorés.
Je vois les actes complexes qui se font.
Je vois une succession d'actes complexes.
Au regard d'éthologue, observant le lézard
je vois le territoire
la mémoire des chemins
le temps des cheminements
un lézard aux aguets, à l’affût, vigilant.
Le lézard est distinct de son milieu.
Le lézard est situé dans son milieu.
Je vois le lézard, il se souvient, il anticipe.
Je vois des actes adaptés à la situation.
Au vécu de la danse
j'imagine, je perçois, je me souviens.
Par des sentiment d'actes en myriade
je connais les chemins
j'anticipe des circonstances.
La situation ouvre le jeu des possibles.
Au vécu de la danse
les actes complexes se font d'eux mêmes
l'harmonie d'actes minorés s’oublie
ne laissant que le vécu d'un instant.
Ce sont mes instants sur la trame des instants.
Chaque vécu est un verbe que je pose sur le fil de logos.
Vécu de la danse et regard d'éthologue
se sentir agir comme lézard est humain joueur
je vis l'espace et le temps
je reconnais les lieux
je choisis le moment
je suis vigilante, attentive
A mon vécu il y a des actes imaginaires
Pour le lézard il n'y a rien d'autre
Au croisement des actes que je vis et du lézard que je vois
je retrouve mon histoire
le lézard est de ma lignée
je suis enfant de reptile.
Vécu de la danse et regard d'éthologue
aux reptiles personne n'est revenu d'absence.
Sur le fil de logos, encore j'avance.